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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 19:59

Voilà, ça y est. Je n'aurai plus d'interrogations. Prochaine étape : le bac.
Normalement, l'arrêt des notes devait être le 31 mai, mais il a été avancé à mardi. L'interrogation d'histoire est donc annulée.

Une étape vient de se terminer. Je suis un peu triste d'avoir fini sur trois déceptions : l'économie, les maths (j'espérais avoir au moins 16,5 à ce DS pour atteindre mon objetif de 17 de moyenne en maths, que je ne pense donc pas atteindre), et puis l'espagnol aujourd'hui, qui, pour le coup, était une catastrophe :
Il s'agissait d'une évaluation de compréhension orale, ce qui est un de mes gros points faibles. Le document audio durait entre 1min30 et 1min50 je crois, nous avions trois écoutes durant lesquelles nous devions prendre des notes. A la fin, nous avons eu 10 minutes pour faire un résumé en français (l'épreuve se déroulera comme ça au bac).
C'était assez catastrophique, mon résumé est très court, je suis vraiment déçue. Je ne suis même pas sure d'avoir la moyenne.


Mais à présent je veux oublier ça et savourer ce week-end qui sera enfin tranquille ! Je pense que je vais en profiter pour commencer à me préparer au bac, de façon pas trop approfondie pour le moment, parce que je veux me reposer un peu. Je pense que je vais surtout lire, Montaigne, Voltaire, Marivaux. Je continuerai aussi de terminer l'analyse (profil bac) de Candide en revoyant par la même occasion les trois textes que nous avons étudiés.

 

Je vais aussi peut-être m'entrainer pour un sujet d'invention, mais ça ne me dérange pas parce que j'adore écrire. Il faut bien, pour savoir ce que je vaux. Je vais traiter un sujet où il faut écrire la suite d'un texte, je pense, où celui où on doit, par le biais d'un récit (à la manière d'un apologue si je me rappelle bien), critiquer un sujet d'actualité. Pas évident, mais justement il faut bien que je m'entraine à plusieurs formes d'exercices.

J'aimerais vraiment prendre l'invention au bac, mais je veux être sure d'en être capable avant de prendre des risques. Je vais donc demander à la prof de français de me corriger un ou deux sujets.

En tout cas, je veux tout faire pour m'éviter ce stress qui m'a presque rendue malade la veille de mon oral blanc.
En m'y prenant ce week-end, je peux avancer lentement mais sûrement, et ne pas me retrouver complètement en panique quelques jours avant.
Ce qui me fait un peu peur, c'est aussi le bac de sciences. Je ne suis plus rien depuis plusieurs semaines, je n'apprends rien, je ne fais aucun de mes exercices (ce qui n'est pas très intelligent je le reconnais). Je me contente juste de recopier le cours. Du coup, je ne comprends rien à ce qu'on fait, et je sens que quand je commencerai à réviser je m'en mordrai les doigts. J'essaie de ne pas trop y penser pour l'instant. De toute façon, ce n'est que coefficient 2, et je ne pense pas que ça aura un poids quelconque pour mon entrée en prépa. Ou du moins je l'espère.

 

Je vais vous laisser, parce que je suis un peu fatiguée (vive le sport) et que je trouve mes articles très médiocres en ce moment. J'essaierai d'en écrire un plus travaillé ce week-end.

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 21:05

Je n'ai pas eu le courage d'écrire un article depuis quelques temps. Et ce soir je n'ai pas trop le temps, cours de violoncelle et surtout desperate housewives passant en priorité.
Je passais rapidement pour vous communiquer ma joie d'avoir eu 14 à l'écrit du bac blanc de français. A vrai dire, quand je suis sortie de la salle de DS, j'avais espéré avoir plus, mais quand je vois que la meilleure note est 15 (une invention) et qu'il y a eu beaucoup de mauvaises notes, je peux m'estimer heureuse.

Maintenant, je travaille plus qu'avant. J'ai encore de gros problèmes d'organisation mais ça progresse, je ne suis pas autant désespérée à  l'idée de me mettre au travail. Mes notes en maths, économie et français ont remonté.

Je suis de bonne humeur même si je suis déçue parce que j'ai moyennement réussi mes deux DS aujourd'hui (maths et économie). Enfin, quand je dis déçue, ce n'est pas catastrophique non plus, mais j'aurais pu viser 17 de moyenne en maths et en économie si j'avais mieux réussi. Mais en SES j'ai mal compris une question, ce qui me fait déjà perdre quatre points.

Mais on verra bien. Je suis déjà contente que mes notes aient globalement remonté et surtout de mes résultats en français, 14 à l'écrit et 16 à l'oral. Il ne reste plus qu'à faire aussi bien que ça pour le bac. Ce qui risque d'être difficile pour l'écrit, car ce n'est pas sûr que le sujet d'invention m'inspirera autant que celui-ci, et que je ne suis pas très forte en dissertations et commentaires (quoiqu'avec 3,5/4 à la question de corpus je me découvre des capacités d'analyse que je n'imaginais pas :).

Je passe mon oral le 5 juillet, d'ailleurs. Ca me laissera pas mal de temps pour réviser (écrit de français 20 juin et sciences 22 juin).

 

Je voulais juste dire une dernière chose, je n'étale pas mes notes sur ce blog juste pour faire joli, ou me vanter. Mais je sais que ça fait longtemps que je lis plein de blogs, et j'ai toujours été déçue de ne pas en savoir plus quant aux notes que les étudiants avaient au lycée avant d'être pris en prépa.

Mes notes n'intéresseront peut-être pas la majeure partie de mes lecteurs, mais je pense qu'une minorité sera intéressée, si comme moi ce sont des personnes qui, parce qu'elles stressent pour tout et rien, veulent savoir tous les détails.

 

Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée, ou une bonne nuit !
La prochaine fois je ferai un article un peu plus long et plus intéressant.

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 16:36

          En arrivant en cours de français, une feuille est déjà posée sur chaque table. Il s'agit du compte-rendu des oraux de français, un compte-rendu général qui parle des points positifs et négatifs qui sont revenus souvent. Ce qui m'a amusée ?Les remarques sur l'entretien : points négatifs, au moins 5-6 éléments. Point positif : une bonne volonté de la part des élèves. Je veux bien croire qu'ils étaient motivés en parlant, mais s'il s'agit là de l'unique point positif, c'est que globalement cette partie-là de l'oral n'a pas du être très bien réussie. Ce qui attire plus particulièrement mon attention, c'est la remarque au début : il n'y a, parait-il, que 10% des élèves qui ont fait un bon travail, qui ont répondu aux attentes des professeurs. Voilà qui est bien rassurant. Je stresse un peu, mais pas tant que ça. Je sais que je me situe dans ces 10%, car je pense avoir réussi, et ça me rassure. Je me demande quand même s'ils ont vraiment fait un calcul, ou s'ils ont donné ce chiffre un peu hasard, pour marquer les esprits. En tout cas, à ce moment-là, j'avais vraiment hâte d'avoir ma note. Je regardais les points positifs comme négatifs en me demandant si cela me correspondait ou non.
          Pendant que la prof commence à appeler les élèves un par un pour leur donner leur note et les quelques appréciations, nous commençons à travailler, il faut répondre à quelques questions sur La Peste de Camus. Je les bâcle, parce que j'ai l'esprit trop occupé, je suis trop impatiente pour me concentrer. Et puis je suis un peu paresseuse parfois (parfois ?).
Je ne sais pas ce que les professeurs ont trafiqué, mais certaines feuilles ont disparu. Et, forcément, ça tombe sur moi. Remarque je ne suis pas la seule. Ca me déçoit, surtout que la prof avait beaucoup pris de notes pendant que je passais, j'avais vraiment envie de savoir ce qu'elle disait (quel vilain défaut que la curiosité !).
La prof, qui avait commencé à appeler les élèves par ordre alphabétique, m'appelle assez vite, avant d'oublier les commentaires qui se sont dits sur moi et qu'elle a encore en mémoire.

16. J'ai eu 16. Un grand sourire illumine mon visage. Je suis contente ! Peu de commentaires, cependant, accompagnent cette note. Elle me dit juste de faire attention à la paraphrase. Elle ne se rappelle pas comment se divise ma note, elle dirait 8 à l'entretien et 8 à l'analyse mais elle n'est pas sure. Bon, tant pis pour les commentaires, même si j'aurais vraiment adoré avoir les détails, surtout sur la partie entretien. A part la fameuse réponse que je n'ai pas sue, je voulais savoir ce qui n'allait pas. Tant pis ! En tout cas, je me réjouis de cette note.
Sinon, dans les autres bonnes notes de la classe, nous sommes trois à avoir eu 16, il y a eu ensuite un 17 et un 18. Je ne sais pas s'il y en a eu d'autres dans la classe, je n'ai pas entendu les notes de tout le monde (quand j'y pense, je suis une vraie comère. Tant pis, j'assume !). Ce qui fait donc plus de 10% (pardon, c'était plus fort que moi, j'avais envie de le préciser).

Voilà voilà, et en SES j'ai eu la bonne surprise, aussi, de découvrir la note que j'ai eue à mon interrogation d'économie sur la monnaie : 18. Je ne m'attendais à avoir aussi bien réussi ! Je suis donc aux anges. Voilà qui va m'assurer une bonne moyenne générale, entre l'SES où je tourne autour de 17 et les mathématiques où j'ai aussi 17 (en tout cas pour le moment, et j'espère que ça ne va pas diminuer, sachant qu'il me reste un DS d'SES où ce ne sera que du cours et un DS de maths d'une heure), je pense que ma moyenne générale sera meilleure que celle du deuxième trimestre (en même temps, ce n'était pas très difficile).

Seule ombre au tableau, l'histoire-géo. Ce n'est pas grave, j'essaierai de remonter l'année prochaine. Ce qui comptait surtout, pour ce dernier trimestre, c'était le français. J'attends donc la note du bac blanc écrit pour voir si mon objectif est atteint (essayer d'avoir plus que 14). J'espère, j'espère.

Je suis, en tout cas, d'excellente humeur, en cette belle journée. Je sors d'un week-end de quatre jours (avantage des journées pédagogiques des professeurs), j'en enchaine un la semaine prochaine avec le pont de l'ascension. La grosse période de révisions est derrière moi, car je n'ai plus d'interrogations "importantes" à réviser, celles à venir vont me demander moins de travail. Au programme d'ici le 31 mai : interrogation de mathématiques et d'SES (après le pont), ainsi que l'espagnol (sur le passé simple et le subjonctif imparfait, ce qui ne devrait pas être trop difficile si j'apprends bien mes verbes irréguliers). C'est donc un très grand soulagement.

En attendant, même si j'ai un peu laissé de côté mes révisions de français, je lis pour le bac, et, chose surprenante, j'y prends du plaisir (- Quoi, aimer lire Montaigne ? s'étonne l'ancienne Eva -Comme quoi, on peut se surprendre soi-même !).  J'ai acheté le premier tome des essais de Montaigne, et je les trouve très sympathiques à lire, même si les tournures de phrases me semblent très obscures. Ce week-end j'ai lu trois essais très courts, qui font quelques pages. "Divers moyens pour arriver à pareille fin", "De la tristesse" et j'ai oublié le nom du dernier. Ce que je n'aime pas trop, c'est qu'il utilise beaucoup d'exemples, c'est un peu répétitif. A part ça, j'aime bien ! 

Dans mon élan de motivation, je me suis mise à la politique aussi ! J'ai acheté La politique pour les nuls et j'ai commencé ce week-end, le début est déjà tout surligné (oui, j'ai pris cette fâcheuse habitude de surligner mes livres, ça me fait un peu mal au coeur parfois mais au moins ça m'aide à apprendre). Je ne retiens pas et ne comprend pas tout, mais je sens que je vais progresser, j'essaierai de le travailler un peu pendant les vacances.

Depuis les révisions du bac blanc, quelque chose a changé en moi. Je suis déterminée à apprendre, à me cultiver, et ça me fait plaisir de le faire. Je ne m'ennuie pas en lisant Montaigne, bien au contraire. Ni en travaillant la politique. J'ai un manque de culture générale à combler, dans tous les domaines, et il faut que je m'y mette sérieusement. Je n'ai pas encore prévu de tenter de concours l'année prochaine, mais si je me retrouve finalement à vouloir en passer un, je m'en voudrai vraiment de ne pas m'être mise à me cultiver plus tôt. Là, en m'y prenant un an à l'avance, je pense que j'ai le temps de faire beaucoup de progrès, même si je sais que je pars avec un retard considérable en culture générale.
Pendant les grandes vacances, je vais donc tenter d'essayer de combler mes faiblesses en économie (suivre l'actualité, revoir le programme d'économie), en politique (avancer dans mon livre, en parcourir d'autres), et ce sera déjà pas mal. Je commencerai aussi la philosophie, en lisant notamment Le monde de Sophie, et pour le reste on verra.
Après, pour la culture générale, je ne sais vraiment pas comment m'y prendre. Si vous avez quelques suggestions je suis preneuse !


En tout cas, c'est le sourire aux lèvres que je vous quitte, chers lecteurs ! Désolée pour cet article dont le style manque de finesse, mais je n'ai pas le temps de plus le retravailler, un cours de piano m'attend. J'essaierai d'y revenir ce soir ou dans la semaine.
Bonne après-midi !

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 16:35

Voilà un article que j’avais envie d’écrire il y a un certain temps déjà. Mais mes pensées étant occupées par le bac blanc, je n’ai jamais pris le temps de m’y mettre. Maintenant que tout cela est derrière moi, je peux enfin l’écrire. Et cette fois, je vais faire l’effort de ne pas faire un article trop long.


Je voulais évoquer aujourd’hui un sujet qui fait toujours naître en moi une sorte de révolte : celui du respect des consignes. Sujet qui semble banal, n’est-ce pas ? D’apparence très simple, il cache en vérité un problème bien plus complexe qu’il n’y parait. Il ne s’agit pas, en effet, de lire la consigne, de la respecter et de ne plus en parler. Ce serait tellement simple, et cela éviterait que germe en moi un sentiment d’injustice. Il y a aussi le problème de ceux qui ne la respectent pas. Là encore, cela pourrait être simple. Il suffirait de pénaliser ceux qui s’en éloignent, afin de créer un peu de justice.
Cependant, la réalité est très différente. Et c’est agaçant pour les élèves qui, comme moi, se retrouvent pénalisés pour s’être tenus à ce qu’on leur demandait.

Prenons un exemple très simple, le cas d’un devoir surveillé en anglais. La consigne demande d’écrire un essai qui devra faire autour de 250 mots, il ne faut donc ni trop dépasser, ni en faire moins. D’ailleurs, je trouve cette consigne tout à fait scandaleuse, je tenais à le préciser. Quel est le but de cet exercice, est-ce vraiment de montrer notre niveau en anglais ? Ou d’épargner du travail à ces pauvres professeurs ? Comment peut-on réutiliser des structures, rajouter des « petits » mots pour améliorer notre texte, lorsqu’on nous demande de ne presque rien écrire ? Parfois, je me demande vraiment à quoi pensent les professeurs.

 Agacée par cette consigne qui m’empêche de faire un bon travail et de jouer avec la langue, car cela me force à chasser tous les « petits » mots qui pourtant contribuent à la finesse de la langue, je me force quand même à la respecter, de peur d’être pénalisée. On nous a assez mis en garde : celui qui fera trop de mots se verra sévèrement pénalisé.
Au rendu du DS, ma note est très médiocre. Evidemment, que pouvais-je écrire en seulement quelques lignes ? Après avoir supprimé une bonne partie de mes mots, mon texte ne montrait en aucun cas que je maitrisais la langue, et cela m’a aussi empêché de développer mes idées.

Cela n’est pas très grave, me dis-je, je vais progresser, comme le feront les autres. Je ne me laisse pas abattre pas cette note moyenne mais pas catastrophique. Jusqu’à ce que, au moment où je demande à la prof comment on est censés écrire un essai en aussi peu de mots, elle me réponde que de toute façon elle ne nous a pas pénalisés si nous avons trop dépassé le nombre de mots attendus.
C’est bien beau, de nous le dire après ! Voilà donc comment je me retrouve à être pénalisés pour avoir respecté une consigne. Les élèves qui ne le font pas sont nombreux, ils dépassent de beaucoup le nombre de mots, et leur copie est donc meilleure. Cela est logique. Comment se fait-il, donc, qu’ils se retrouvent avantagés par rapport à moi alors qu’ils sont en faute ?
L’année dernière, déjà, je m’étais énervée contre une prof d’anglais que pourtant j’adorais, mais elle n’avait jamais voulu comprendre le problème.

L’anglais n’est qu’un exemple parmi d’autres matières, car bien souvent, les professeurs sont indulgents quand les élèves dépassent le nombre de mots, de pages autorisés.
Est-il donc légitime de respecter les consignes dans ces conditions ? Depuis toujours, de peur d’être pénalisée, j’essaie de les suivre, de faire ce qu’on me demande. Mais combien de fois cela m’a-t-il avantagée, finalement ?
Je me pose toujours la question. Après tout, les mises en garde des professeurs sont parfois très fermes, me donnant l’impression que cette fois ils seront sans pitié. Pourtant, ils continuent à être indulgents.

En fin de compte, peut-être me serait-il plus bénéfique d’agir comme je le souhaite, sans tenir compte d’un nombre de mots, de pages attendus. Surtout lorsque je trouve leur consigne complètement insensée. Mais en attendant, cette injustice m’agace toujours. J’ai une amie qui n’aime pas synthétiser et dépasse toujours. Elle est contente de ne pas être pénalisée, évidemment, et je m’en réjouis, mais elle comprend tout de même très bien mon point de vu.

Quand je pense à cette histoire, ça me met immédiatement en colère. Que faire ? Je crains que le jour où je commencerai à prendre quelques libertés soit le mauvais. Alors je continue, je respecte, et j'y perds toujours. Peut-être qu'un jour, les professeurs comprendront.

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 16:17

J’espère que ces articles concernant l’oral de français ne vous ennuient pas trop, mais j’avais envie de tout raconter, pour m’en souvenir. Pour, quand je relirai ce que j’ai écris, me rappeler de ces moments avec joie. Car, après les bons moments, seuls les souvenirs restent. Ils sont précieux, alors j’écris pour les préserver.

Quelques jours après cet oral de français attendu et redouté, je voudrais y revenir pour parler de mon ressenti, de ce que j’ai pensé de cet examen, des points positifs et négatifs. Quatre jours plus tard, donc, mon avis n’a pas changé : je trouve que cet oral était une très bonne expérience, et je pense être honnête en disant que mon avis aurait été le même si je ne l’avais pas réussi. C’est assez paradoxal, finalement, car j’ai toujours été angoissée à l’approche d’un oral, pourtant j’aimerais en faire plus.

 

Il y a une différence, cependant : les oraux que nous faisons devant toute la classe ne se résument qu’à lire un papier. En général, je m’efforce d’en apprendre une partie, ou la totalité, même si je garde mes notes avec moi pour me rassurer. Ces oraux-là sont, selon moi, très peu utiles. Bien sûr, ils rendent progressivement plus à l’aise, mais en combien de temps ? Il m’aura fallu plusieurs mois avant d’enfin réussir à regarder mes camarades dans les yeux quand je parle devant eux. Je ne suis pas non plus paralysée, et d’ailleurs je ne tremble plus comme il m’arrivait parfois de le faire, mais je n’ai jamais été à l’aise pour ce genre d’exercice. Et je ne pense pas que nous entrainer à lire un papier, ou apprendre par cœur un texte et le réciter devant toute la classe, soit utile pour nous entrainer à être plus convaincants.
C’est vraiment dommage, le système scolaire pourrait être bien meilleur si les professeurs changeaient un peu leurs méthodes.

 

Ce qui serait plus utile, c’est qu’on nous apprenne à parler d’un sujet sans avoir de note, ou un minimum, en improvisant en partie. D’où l’intérêt des oraux tels que le français ou celui que j’ai fait en espagnol cette année. Depuis septembre, je n’en ai donc fait que deux de ce style, où j’étais dans les conditions de l’examen : plusieurs textes à préparer, un seul retenu, un certain temps de préparation avant (10 minutes pour l’espagnol, 30 minutes pour le français). En si peu de temps, nous n’avons pas le temps de tout écrire. Il faut donc savoir improviser, cela force à être plus fluide, et les progrès viennent très rapidement. Ces deux oraux, je pense, m’ont fait progresser plus que tous les exposés que j’aurais pu faire.

Lundi, en français, je me sentais très à l’aise, ce qui était une première pour moi. Il faut dire que j’étais tellement soulagée que je suis arrivée devant la prof un peu inquiète, certes, mais très détendue. Bien sûr, je mélangeais parfois mes mots et devais donc m’arrêter une fraction de secondes pour reformuler ma phrase, mais j’arrivais à regarder la prof dans les yeux, en prenant un ton convaincu et en parlant d’une voix plutôt assurée. C’est du moins mon ressenti, même s’il aurait fallu me filmer pour pouvoir en juger.


C’est pour cela que mon avis concernant ce genre d’oraux ne changera pas. D’ailleurs, celui d’espagnol n’avait pas été si réussi (j’ai eu 12), et pourtant j’en garde quand même un très bon souvenir, je suis maintenant un peu plus à l’aise quand je pratique la langue. C’est donc très dommage que nous n’en fassions pas plus, mais malheureusement l’effectif trop élevé des classes rend impossible ce genre d’exercice.

 

Concernant mon ressenti sur cet oral en particulier, comme je l’ai dit je suis globalement très contente, et c’est loin d’être le cas de tout le monde, malheureusement. Beaucoup de mes camarades ont été déçus, pour plusieurs raisons. Certains sont tombés sur des textes qu’ils espéraient vraiment éviter, d’autres ont été déstabilisés par la problématique et ont fait un plan qui n’y répondait pas. Hier, j’étais surprise de tous les avis négatifs que je recevais de la part de mes camarades. Il y a tout de même certains élèves qui étaient contents. L’une, d’ailleurs, n’a cessé de me remercier. Je lui avais en effet envoyé mon commentaire sur le Supplément au voyage de Bougainville, et elle est tombée dessus. Elle a repris mon plan et mes idées, et cela s’est très bien passé pour elle.

 

**********

Un petit bilan de toute cette période, parce qu’il est important de savoir s’auto-évaluer. Je commence par les regrets.

- Les déceptions pré-examen : j’aurais du me mettre plus tôt au travail. Même si j’ai bien réussi mon oral, ça aurait été encore mieux en révisant plus à l’avance. Ca m’aurait évité d’être trop stressée (mais finalement, stress je n’aurais pas été aussi contente à la fin), de mieux maitriser mes textes et de prendre de l’avance pour le bac.

 

- Si j’avais pris la décision de commencer à lire plus tôt pour me préparer à l’entretien, j’aurais pu citer d’autres œuvres pendant mon entretien, qui auraient complété les questions posées. J’aurais aussi eu le temps de terminer la lecture les analyses que je lisais et j’aurais su répondre à la question sur l’optimisme.

 

- Un petit regret, celui de n’avoir pas pris de note en lisant le Supplément au voyage de Bougainville. Même si cela m’a permis de mieux comprendre le texte, j’ai pratiquement tout oublié après avoir refermé le livre.

 

- Les déceptions pendant l’examen : en y repensant, j’aurais pu faire un effort pour être plus souriante, parce que je sais très bien que quand je suis concentrée, on dirait que je suis en train de faire une dépression (c’est particulièrement vrai quand je fais de la musique). Et puis, plus on a l’air à l’aise mieux c’est. J’améliorerai ça pour le bac, même si c’est le moins évident.

 

- Au niveau de ma façon de travailler pendant l’épreuve: j’ai essayé de soigner mon brouillon, mais ce n’était pas suffisant. Conséquence ? J’avais noté des éléments que j’ai oubliés de dire parce que je ne les ai pas vus. Quelque part, c’est bon signe : c’est une preuve que je regardais bien la prof pendant que je parlais. La prochaine fois, j’utiliserai une page par partie (et une dernière pour la conclusion) et j’utiliserai des couleurs pour mettre des éléments en valeur, même si en ayant surligné une idée j’ai quand même réussi à l’oublier.

 

- Essayer de mieux gérer mon temps : j’ai bâclé l’introduction en oubliant de situer le texte dans l’œuvre, et la conclusion en ne faisant qu’une phrase par partie lors de mon bilan. Ou au moins y penser pendant l’oral, si je n’ai pas le temps de tout écrire je peux essayer d’improviser l’introduction et la conclusion.

 

- Essayez de trouver des sous-partie, éventuellement. Je n’en ai fait que pour la première partie, pour les deux autres je ne me suis pas foulée. Mais la prof l’a-t-elle remarqué lors de l’oral ? Voilà une question amusante.

 

**********

 

Je vais maintenant parler des points positifs. Ce qui est le plus important, et qui me rend fière, c’est la lecture. Pour me préparer à l’entretien, j’ai pas mal lu pendant les deux semaines qui ont précédé l’examen. Ce travail est loin d’être achevé, et je m’y suis prise très tard, mais ça me pousse à continuer. Voilà ce que j’ai lu :

 

Le supplément au voyage de Bougainville de Diderot ;   « Des Cannibales » (essai) de Montaigne avec une analyse linéaire, « Des Coches » (essai) de Montaigne   ;    une analyse de la collection « profil d’une œuvre » (ou quelque chose comme ça) qui étudiait parallèlement ces deux essais   ;    la première partie de Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss, « la fin des voyages », que je vais continuer   ;   Une bonne partie de Candide de Voltaire avec le début de l’analyse que je terminerai pour le bac   ;   Le début d’une analyse sur Le mariage de Figaro (que je terminerai)   ;   L’île des esclaves (théâtre) de Marivaux  ;  Ruy Blas (théâtre) de Victor Hugo   ;

 

Ces lectures m’ont été très utiles pour l’entretien et m’ont permis de montrer que j’avais des connaissances, j’ai essayé de faire des réponses détaillées afin que la prof puisse remarque que j’avais lu les œuvres intégrales (finalement je ne sais pas si elle s’en est rendue compte, mais moi je me suis sentie beaucoup plus à l’aise). Ce que l’oral m’a apporté d’autre ? Une meilleure confiance en moi, et je crois que c’est très important. La certitude que je peux progresser, que j’aime les oraux et qu’au fil du temps je serai plus à l’aise. Savoir travailler dans un temps limité, donc choisir les informations que je note, improviser en partie. Cet oral m’a été très bénéfique.

 

**********

 

Voilà, j’ai fait un petit bilan de ce que l’oral m’aura apporté et les lectures que j’ai faites. Seul ombre au tableau, la poésie. Je ne sais pas quoi lire, quels recueils lire, qui pourraient avoir un lien avec Alcools de Apollinaire.

Pour le resté, ces lectures vont et m’ont beaucoup aidée. Je vais continuer ce travail, et je pense qu’à long terme, ça va rendre ma pensée plus mature, m’aider à réfléchir plus profondément, notamment dans les dissertations de philosophie et de façon plus générale. Peut-être que je me trompe, mais ça vaut vraiment le coup de poursuivre mes efforts. Mes lectures prévues prochainement sont :

 

Entretien d’un père avec ses enfants, ou Du danger de se mettre au-dessus des lois (Diderot), « De l’expérience » (essai de Montaigne), la suite de Tristes Tropiques. Et puis des pièces de théâtre (la controverse de Valladolid, le jeu de l’amour et du hasard, les fourberies de Scapin, Dom Juan…) ainsi que d’autres contes philosophiques de Voltaire.

J’ai plein d’autres idées en tête, mais on verra plus tard. Après tout, il me reste du temps avant le bac, et étant donné que cette fois je m’y prends à l’avance, je devrais avoir le temps de lire pas mal de textes !

 

N’empêche, la prof d’SES a beau avoir envie de me taper quand je pose une question qui peut lui paraitre stupide, ou me demander ma copie en preuve que j’ai bien eu 17 au dernier DS, alors qu’elle ne l’a pas demandé aux autres (elle avait perdu nos notes), je trouve que ces dernières semaines je me suis enrichie, et j’en suis bien contente.

 

Sur cette note plus joyeuse qu’hier soir (je me disais bien que la fatigue devait beaucoup jouer sur le moral) et bien assez long, camarades, je vous laisse !

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 21:00

Pendant que j'y pense, j'aurais voulu avoir votre avis, parce que l'avis des lecteurs compte : est-ce que vous trouvez que mes articles sont souvent trop longs ?
J'adore écrire de longs messages, raconter tout en détails, mais je n'ai pas non plus envie de lasser les lecteurs.  

 

Sinon, que dire aujourd'hui ? L'exitation est un peu retombée en cette fin de semaine, mes sensations sont étranges. D'abord, je suis très fatiguée. J'ai enchainé des nuits assez courtes, deux de 6h, et puis les autres de 7h. Certains soirs, je me couchais tard sans raison quelconque, d'autres pour réviser (français ou économie). La fatigue n'est jamais bon pour le moral, et le cours de sport que nous avons eu cet après-midi m'a achevée (sachant que mon coeur bat à plus de 90 battements par minute au repos, je m'essouffle très vite). Pendant les deux derniers cours de la journée, je me suis sentie vidée, plus motivée par rien. Très désagréable comme sensation. 

 

Je crois aussi que mon état, pas déprimé du tout mais un peu mélancolique, est provoqué par le contre-coup du français. Ca ne vous est jamais arrivé, de ressentir une sorte de mélancolie post-examen ?

 

Cette semaine, j'ai vécu d'abord dans le stress du français, une angoisse intense. Puis il y a eu l'oral, le soulagement, l'exitation de la réussite. Mais comme toujours, l'exitation finit par retomber. Après cela, l'esprit semble perdu. Cet enthousiasme, qui m'a accompagnée jusqu'à aujourd'hui, retombe progressivement et me laisse comme démunie. Toutes mes pensées étaient tournées vers le français, à présent cela me parait loin.

 

La page oral blanc se tourne. Pourtant, je voudrais encore y être. Etre devant la prof (qui est vraiment géniale, intéressée, cultivée, agréable, que je regrette de ne jamais avoir eue en cours), recommencer mon commentaire, être convaincue par ce que je dis, prendre un ton assuré. Passer à l'entretien, parler de mes connaissances, dire tout ce que je sais sur Montaigne, Lévi-Strauss, ou Voltaire. Je voudrais retrouver cet exitation qui m'animait tandis que je parlais, ce vif intérêt pour ce que je disais.

C'est toujours comme ça, après un examen important. On veut le repasser, pas forcément pour arriver à faire mieux, mais pour retrouver toutes ces émotions. A présent, mes sensations se dissipent peu à peu, pourtant j'aimerais qu'elles restent gravées en moi. J'essaie de les rappeler à ma mémoire, pourtant je ne pourrais les empêcher de s'effacer.

C'est pour cela que j'ai raconté, avec le plus de détails possibles, mon oral. Par écrit, sur une dizaine de pages word, taille 10 en Times New Roman (j'ai donc jugé utile de vous épargner quelques détails), qui regroupe la période révisions, examens, l'après-bac et le ressenti.

Car s'il y a une chose que je déteste, qui me mine le moral à chaque fois, c'est la perte de certains souvenirs, certaines sensations (tiens ça me fait penser à ce cher Lévi-Strauss). J'aime me rappeler de chaque détail, pourtant j'oublie très rapidement. Parfois, je veux raconter à quelqu'un une conversation, que j'ai eue avec une personne dans la journée. Pourtant, il m'est impossible de retrouver les phrases avec précision. Le jour de mon oral, j'étais incapable de me rappeler des questions exactes qu'on m'avait posées. C'est très frustrant pour quelqu'un comme moi qui aime connaitre tous les détails, sa rappeler des mots précis, de la tournure de la phrase, du ton, du regard.
D'ailleurs, pensez-vous que ce genre de mémoire se travaille ? Je crois que mon problème vient de ma mémoire à court terme. Autant quand j'apprends vraiment quelque chose je vais très vite, je retiens très bien, autant pour le court terme c'est une catastrophe. On me dit une phrase, deux secondes plus tard elle m'est déjà sortie de l'esprit.
Pensez-vous que cette mémoire à court terme se travaille ? Et si oui comment ? J'aimerais tellement, tellement, car chaque fois qu'un détail s'échappe de ma mémoire, j'en suis vraiment triste.

 

Bref, ce soir différentes émotions se mêlent, de la joie, de la tristesse, de l'espoir, de la déception, de la lassitude. Je voudrais retrouver cet enthousiasme, peut-être reviendra-t-il lorsque je serai devant ma note, devant mon appréciation (car nous devrions voir ce que les profs ont noté pendant notre prestation, tandis que nous parlions), qui j'espère seront bonnes. Je ne pourrai pas repasser cet oral, pourtant j'aimerais tellement. Juste pour le plaisir.

 

Vous devez certainement être intrigués par ce que je dis, et j'aimerais bien réussir à être un peu plus claire. C'est très dûr pour moi de décrire ce genre d'émotion, et je ne m'en suis jamais autant rendue compte que maintenant. Mais peut-être ressentez-vous parfois la même chose ?
Ni triste ni joyeuse, j'ai du mal à analyser ce que je ressens.
Disons que je suis déçue que les moments aussi intenses, positivement intenses, s'envolent aussi vite.

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 23:23

Il est 13h10, et tandis que je remonte en cours, mon cœur s’accélère. Le temps passe, et seuls ces quelques chiffres occupent mon esprit : 1-4-5-0. 14h50. Tandis que le cours d’économie commence et que je révise discrètement le français, sans écouter un seul mot de ce qui se dit autour de moi (voilà un très bon exercice de concentration). Mais, si les voix que j’entends autour de moi ne me dérangent pas, la panique, elle, est bien plus redoutable. Que faire, que relire, que réviser, lorsque j’ai l’impression de ne connaitre que quelques plans, et que rien ne semble me revenir en mémoire ? Comment lutter contre cette angoisse grandissante, alors que je n’ai aucune culture en poésie ? Alors je lis, je lis, je lis, car c’est bien la seul chose qui me reste à faire. Le temps est trop limité à présent, c’est trop tard. Suis-je trop fataliste ? Peut-être bien. Pourtant, j’espère, j’espère. Mais que signifie ce verbe, lorsque l’espoir se résumé à attendre un miracle ? Il faut se rendre à l’évidence, et pour cela quelques chiffres suffisent : treize textes à connaitre.

Une amie, depuis ce matin, ne cesse de me dire d’arrêter de stresser, qu’il faut que je me calme, que je vais m’en sortir. Elle affirme que je suis intelligente et qu’il faut que j’arrête de paniquer. Elle a du mal à comprendre ce que je ressens, et c’est bien normal, car je ne suis pas non plus apte à analyser la peur qui me torture l’esprit, ça ne m’était jamais arrivé avant: je suis dans un tel état que j’ai du prendre un médicament ce matin à cause de nausées qui m’ont empêchée de bien dormir cette nuit :

Je me contente de lui répéter avec humour – car j’aime l’autodérision en toutes circonstances – qu’on en reparlera mercredi, quand ce sera à son tour d’affronter la peur de l’examen. J’essaie tout de même d’écouter ses conseils, mais comment se rassurer face au nombre de texte, deux, que je maitrise ? Comment ne plus avoir peur alors que ma culture en poésie est presque nulle, et que celle en théâtre est très limitée ?
J’en suis à une période de grosse remise en question, je me promets que plus jamais je ne m’y prendrai aussi tard pour réviser un examen tel que celui-ci.

Pendant le cours d’économie, entre deux textes, mon esprit s’évade. Je m’imagine dans une salle, devant la professeur. Elle m’annonce que je vais tomber sur Montaigne, j’hurle mentalement de joie. Ce rêve pourrait-il devenir réalité ? Il y a si peu de chances ! Dans la journée, pendant mes réflexions, ou plutôt mes pronostics inutiles, je me suis mise à espérer que certains textes étaient plus appréciés que d’autres par les professeurs, et que la poésie serait délaissée parce qu’on parlait toujours mieux d’un roman que d’un poème. Mais rêver est-il une si bonne idée, alors que cela pourrait renforcer ma déception ?

Le cours de mathématiques a commencé, il est 14h05. Je n’arrive pas à m’imaginer que dans moins de 40 minutes, je quitterai la salle pour me rendre à cet épreuve tant attendue – attendue autant que redoutée. Le temps passe, je continue à réviser, à lire tous mes textes plutôt qu’à apprendre vraiment les plans – je n’ai plus le temps pour cela. Quelques coups d’œil à ma montre, et je panique de plus en plus. A 13h35, je ferme mes classeurs, je range mes fiches, je quitte la salle et je commence à descendre. L’examen a lieu au premier étage.  Je suis là dix minutes trop tôt, il ne me reste plus qu’à attendre devant la porte, la boule au ventre. En arrivant devant la salle, je vois un mot affiché sur la porte – comment ne pas le remarquer ces lettres écrites en rouge, à la main ? Il indique aux élèves de rentrer sans frapper pour montrer que nous sommes là. Etant là un quart d’heure avant, je préfère attendre. J’essaie de coller mon oreille sur la porte, en espérant que personne ne voie à quel point je suis ridicule, pour essayer d’entendre l’élève et de deviner sur quel objet d’étude il passe. Malheureusement, je n’entends rien. Je décide donc de passer aux toilettes, puis je reviens en marchant lentement pour éviter que mes talons, petits mais bruyants, se fassent entendre. Le silence accentue mon angoisse. On n’entend pas un bruit dans les couloirs, pas de bavardage dans les classes à côté. Lorsque j’arrive de nouveau devant la salle, la porte s’ouvre et un élève sort. J’en profite pour passer ma tête dans l’ouverture, la prof m’aperçoit et m’invite à rentrer. J’ai donc dix minutes d’avance, mais il semble que ça l’arrange, elle me fait rentrer et je m’approche vers elle. Le moment tant attendu est arrivé.  Je m’approche en espérant de tout mon cœur que la chance va  me sourire.

« Tu vas passer sur le Supplément au voyage de Bougainville ». Ai-je bien entendu ? Suis-je en train de rêver ? comment est-ce possible que je sois aussi chanceuse ? Je prends la feuille qu’elle me tend, aux anges, où est inscrit la problématique « 
Comment l'éloge de la vie naturelle permet-elle de condamner les valeurs véhiculées par l'Aumônier », et les critères d’évaluation. C’est on ne peut plus soulagée que je m’installe à un des bureaux de la salle pour travailler. Il faut que je me dépêche, je n’ai pas beaucoup de temps. Je réfléchis quelques instants au plan, j’en note un, mais ça ne va pas, j’en réécris un autre. Voilà qui est mieux. Finalement, j'ai repris presque le même que celui de ma fiche de révision, j’ai juste inversé la deuxième et troisième partie, cela donne donc : « I- Le dialogue (utilité et fonctionnement), II- La morale proposée par Diderot (en parlant du mythe du bon sauvage) III- La critique de Diderot ». J’essaie d’être organisée et de bien gérer mon temps. D’abord, j’écris le titre du I sur une première page, le II et III sur une deuxième page, pour ne pas m’y perdre. Ce serait assez regrettable à l’oral si je ne m'y retrovuais plus dans mes brouillons. J’opte pour la méthode qui me parait la plus efficace : j’écris d’abord, sans réfléchir, toutes les idées qui me viennent, dans chaque partie, pour ne pas me retrouver, à la fin de ma demi-heure, à n’avoir pas traité toutes mes parties. Puis, comme il me reste du temps, je m’autorise à vraiment réfléchir, pour noter toutes les idées que j’aurais pu oublier. Ceci fait, armée d’un surligneur, je mets en valeur sur mon texte quelques phrases, pas beaucoup, uniquement celles que je citerai à l’oral. Enfin, je termine par mon introduction, que je bâcle un peu parce qu'il ne me reste plus beaucoup de temps, et par la conclusion, je prends un peu plus de temps pour pouvoir trouver une bonne ouverture – je choisis de faire un parallèle avec le mythe du bon sauvage chez Montaigne, un sujet que je maitrise bien. Le timing est parfait, elle me demande si je suis prête au moment où je suis en train d’écrire le dernier mot, « Montaigne ». Tant pis, ce cher Montaigne n’aura pas eu le droit d’avoir son nom écrit en entier sur mon brouillon.
Une petite remarque : il n’est pas évident de se concentrer pendant qu’une autre élève passe et parle. Mais, même si je suis parfois tentée d'écouter ce qu'elle dit (elle est tombée sur Céline), j’arrive plutôt bien à être plongée dans mon travail sans être trop déstabilisée. Il y a un moment où la prof a fait quelques commentaires à l’élève, je ne m’attendais pas à ça puisque j'imaginais que ce serait vraiment les mêmes conditions qu'au bac. Je n’ai pas pu m’empêcher de lever mon crayon de la feuille, relever la tête et écouter.

Je me lève et m’installe sur un des deux bureaux devant celui de Mme N. Je suis un peu stressée, évidemment, car j’ai peur de perdre mes mots en parlant. Je ne suis pas forcément très à l’aise dans les oraux comme celui-ci, où même si j’ai mes notes il faut savoir improviser. En même temps, je suis tellement contente de passer sur ce texte que je me sens rassurée, bien plus confiante que ce que j’aurais imaginé. Et puis, j’aime les examens comme ça, c’est l’occasion de me tester (tendance masochiste ?). Mon objectif, fixé depuis quelques temps déjà, est de paraitre à l’aise. Même si je ne le suis pas vraiment, je veux parler d’une voix assurée, lui montrer que je maitrise mon sujet. En commençant à parler, j’arrive à prendre un ton assez assuré, même si je perds parfois mes mots, ma voix ne tremble pas. Je fais mon introduction, ma première partie. J’oublie de parler de quelques éléments, mais je ne m’en rends compte qu’un peu après, ce qui est dommage. Juste avant que je finisse ma première partie, elle m’interrompt, se lève et ouvre la porte qui communique avec la classe d’a côté en engueulant les élèves qui faisaient trop de bruit. Ce qui est amusant, c’est que je ne m’en étais même pas rendue compte, j’étais trop concentrée sur ce que je disais. A mesure que je parle, que j’approche de la fin, je jette des coups d’œil à ma montre, car j’avais lancée le chronomètre au début de ma prestation. Je me rends compte que je suis un peu avance, j’essaie de ralentir mon débit de parole. Finalement, je finis après 8 minutes 30. C’est un peu court, je pense, mais ce n’est pas si mal pour une première fois.


Je m’arrête de parler. Ca y est, c’est fait. Je n’en reviens pas. Un silence un peu étrange s’installe tandis qu’elle finit d’écrire ce qu’elle était en train d’écrire – des remarques sur ma prestation. Je suis intriguée, on dirait qu’elle est en train d’écrire un roman, et j’ai une folle envie de savoir ce qu’elle dit. Pourquoi les professeurs restent-ils toujours neutres en examen ? En plus, je suis du genre à toujours chercher le moindre indice qui me permettrait de détecter les pensées des professeurs, de savoir s’ils ont apprécié ce que j’ai dit. Il n’y a pas eu beaucoup d’indices pendant ces trente minutes de prestation. Cependant, il y a quand même eu quelques hochements de tête qui ont eu le mérite de me rassurer. Et oui, il suffit d’un rien pour être content en examen ! Par contre, ce qui m’intrigue, c’est qu’elle ne fait aucun commentaire, contrairement à l’élève qui est passée avant. Elle commence à laisser entendre qu’elle va me poser des questions sur mon texte, mais elle me ravise, me dit que finalement non on va passer à l’entretien. Je suppose que c’est bon signe, puisque je n’ai pas eu le droit, comme l’élève précédente, à la remarque « ton plan ne répond pas à la problématique, mais beaucoup d’élèves font ça, reprennent celui du cours ». Ce que j’aime chez cette prof, c’est qu’elle parle d’un ton très rassurant. Je ne cesse de me réjouir d’être passée avec elle.

Après ce court silence, il est temps de passer à l’entretien. Comme je m’y attendais, et j’en suis bien contente, elle m’interroge sur mon ouverture (elle me tutoie,  ce que je préfère, c'est bien plus rassurant), que j’avais orientée sur le mythe du bon sauvage dans Des Cannibales de Montaigne. Puis elle me pose plusieurs autres questions, très simples finalement : elle prend mon descriptif, me pose une question pour chaque texte que nous avons étudié, ainsi que le texte complémentaire que nous avons vu au début de l'année (un DS sur Des coches de Montaigne) . Après cela, elle me demande si nous avons d’autres textes complémentaires, la réponse étant négative elle décide de m’interroger sur un autre objet d’étude mais toujours dans l’argumentation, c’est pourquoi je me retrouve à parler de Candide, d’abord du chapitre intitulé « le nègre de Surinam » puis de façon plus large « qu’est-ce que Voltaire cherche à faire en écrivant Candide ? ». Je suis assez contente des mes réponses, j’ai réussi à bien les développer, à montrer que j’avais des connaissances. En parlant de Tristes de Tropiques, par exemple, j’ai mentionné le voyageur Villegagnon, qui a fait un voyage auquel Léry et Thevet ont participé. Finalement, à la fin de cet entretien, qui je crois a bien duré dix minutes, il n’y a qu’une question à laquelle je n’ai pas su répondre « qui critique Voltaire en se moquant de l’Optimisme dans Candide ? ». Aucune idée. Mais c’est bien la seule question à laquelle je n’ai rien répondu. C'est dommage, car j'avais croisé la réponse dans l'analyse de ce livre, mais je n'avais pas jugé utile de le savoir. Triste erreur ! Mais ce n'est pas si grave.

Elle me remercie, me rend mes textes. Je les prends, la remercie à mon tour, range mes affaires et quitte la salle. Je suis soulagée, tellement soulagée ! Si contente ! Même si je suis déçue d’avoir oublié de donner quelques informations qui auraient encore plus montré que je maitrisais le sujet, je ressors le sourire aux lèvres. Je pense, sincèrement, avoir une bonne note. Après, je ne sais absolument pas combien je mérite. Peut-être 14, ou 15. J’espère.

Le lendemain, je parle rapidement avec une fille de ma classe pour savoir comment cela s’est passé pour elle (elle est passée juste après moi), elle est tombée sur la poésie, ce qui ne l'a pas arrangée, elle a eu un peu de mal mais s’est à peu près débrouillée d'après ce qu'elle dit. A un moment, je ne sais plus dans quel contexte, elle me dit, par facebook toujours :
« mais toi t'a tellement géré!! elle avait l'air trop contente de toi!! tu connaissais toutes les réponses sauf une j'ai entendu! »
J’espère qu’elle a raison ! En tout cas, je garderai un très bon souvenir de cet oral. J'ai bien conscience qu'une grosse partie de ma réussite n'est due qu'à la chance, puisque je suis tombée sur le texte que je maitrisais le mieux. Comme quoi, parfois on peut avoir vraiment de la chance !

J’ai vraiment pris du plaisir à répondre aux questions d’entretien, j’étais tellement contente de savoir des choses ! Il y a à peine quelques semaines, je n’aurais jamais imaginé que je lirais des essais de Montaigne en entier, que je commencerais Tristes Tropiques, que je lirais Le Supplément au Voyage de Bougainville en intégralité. Pourtant, je l’ai fait, et continuerai à me préparer ainsi jusqu’au Bac. Pour une fois, je me sens fière, cela m’a redonné confiance en moi. A présent, je sais que j’ai les capacités de lire ce genre de textes, et mieux encore, que j’ai la motivation de le faire. Je sais aussi que ma mémoire s'améliorer, et que lire une partie de l'analyse de Candide en surlignant quelques éléments, sans chercher à apprendre consciemment, m'a considérablement aidé. Aujourd’hui, nous sommes mercredi soir. Mon oral blanc est bel et bien fini, je suis complètement détendue. J’ai hâte de recevoir ma note avec les appréciations mais, en attendant, c’est avec joie que je repense à cette journée stressante de lundi, car elle s’est finalement terminée de façon très agréable. J'ai même gardé mon brouillon en souvenir (de toute façon, j'aime tout garder). Je suis heureuse, tout simplement.

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 22:14

J'éditerai cet article quand j'aurai fini de raconter la période pré-oral sur word.
Mais finalement j'ai commencé par raconter le jour de l'examen, d'abord parce que c'est le plus intéressant, ensuite et surtout parce que c'est la période que je ne veux pas oublier, donc je l'écris en premier avant que les détails soient oubliés.
Par contre ce sera très long, j'y raconte tous les détails.  Parce que dans quelques temps ça m'amusera de les relire.

Après, vous pourrez le lire en entier ou non, mais j'avais vraiment envie de raconter tout ce dont je me rappelais, parce que c'est peut-être ridicule, mais cet examen aura sans doute été l'événement le plus important de l'année pour moi.
Je pense donc poster un prochain article demain pour raconter mon oral, et j'éditerai celui-ci un peu après.
Bonne soirée à tous !

 

EDIT : j'ai enfin terminé d'écrire le récit de la journée de lundi. Seulement je ne le poste pas tout de suite, il faut que je le synthétise un peu pour vous, parce que je ne suis pas sûre que vous aimerez bien lire l'équivalent de 5 pages word, Times New Roman taille 9,5 (je vous assure c'est flippant, je n'ai pas encore relu mais je me demande déjà ce que j'ai bien pu trouver à raconter).  (remarque : c'est fou le temps que j'ai mis avant de réussir à me décider sur le choix du temps, passé ou présent. J'ai finalement opté pour le présent, parce que passé simple pour les verbes du premier groupe à la première personne, ça parait toujours un peu étrange).
Bref, un peu de patience :-)

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 22:28

Voilà, c'est fait, le bac blanc est terminé, le stress est enfin parti et je peux me soucier d'autre chose.
Mais, bien évidemment, j'ai prévu un long message pour faire un retour sur cet oral de français.
J'ai déjà commencé à l'écrire, mais pour une fois j'aimerais qu'il se différencie des autres articles de mon blog en étant plus travaillé et donc mieux écrit, je préfère ainsi attendre demain avant de le mettre en ligne la première partie.
Je pense d'ailleurs diviser ce bilan en 3 articles (vous l'aurez compris, ce bac blanc a été un des moments forts de cette année).

1- La préparation
2- L'épreuve
3- Ce que ça m'a apporté

 

En attendant, je me tais sur mon ressenti, je préfère attendre et mieux décrire tout ça dans le prochain article qui sera plus travaillé.

Bonne soirée à tous !

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 07:21

demain, bac blanc oral, si je n'echappe pas a la poesie je suis mal. a plus tard et sorry pour l'absence de majuscules et d accents. je flippe.

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