Je ne lis pas beaucoup, cette année. Ce qui n'est pas très intelligent, alors que la bac de français se rapproche dangereusement. J'ai toujours été affligée de lire trop lentement. Je regarde presque tous les mots, en les prononçant dans ma tête. Vive la subvocalisation ! Je ne suis pas non plus d'une lenteur désespérante, mais quand je lis un livre je sens bien que je n'avance pas. Tenez, prenez par exemple L'art français de la guerre d'Alexis Jenni : l'autre jour j'ai du lire une trentaine de pages, peut-être même moins, en une heure. Bon, il faut dire que les pages sont d'un format plutôt grand, et que je n'étais pas très concentrée. Mais quand même.
Hier, j'ai donc décidé de tester une nouvelle méthode, qui consiste à lire en diagonale. Ca a des avantages comme des inconvénients, et je ne pourrai pas faire ça pour tous les livres. Cela consiste à ne pas lire tous les mots. J'essaie de regarder chaque paragraphe sans le lire vraiment, en captant quelques mots. J'ai encore du mal, puisque je n'ai commencé à m'entrainer qu'hier. Mais je sens qu'avec un peu d'entrainement, ça va venir. Forcément, en lisant comme ça beaucoup de détails m'échappent, les descriptions sont lues à vitesse grand V. Mais ça me permet de me faire une idée tout de même assez précise de l'histoire. Ce ne me permettra certainement pas d'analyser le livre, mais je n'en ai pas toujours besoin. Je crois quand même réussir à profiter un peu du style de l'auteur.
Pourquoi une telle méthode ? Déjà, parce que quand je lis lentement j'ai l'impression de ne pas avancer, de stagner. Forcément, je m'ennuie plus. Prenons l'exemple de Zola, qui écrit des pavés. Il y a quelques temps, j'ai lu une centaine de pages de l'Assommoir. Je l'ai laissé tomber, je m'ennuyais trop (il ne s'était pas passé grand-chose dans son roman). En plus, que je ne l'ouvrais quasiment jamais, tous les noms de personnages m'étaient sortis de la tête.
En lisant plus vite, j'aurais moins eu le temps de me dire "pfff, c'est chiant !". C'est donc déjà un avantage. Ensuite, l'année du bac de français, cela peut se montrer très utile pour acquérir en un an une culture assez solide. Je pense notamment aux dissertations, ou il faut donner pas mal d'exemples. Plus on a lu, mieux c'est. Et pour ces exemples, pas besoin de connaitre le livre en détail. Je terminerai en disant que dans mon projet qui est de faire une prépa, ça peut très vite être utile de lire rapidement (d'après les informations que j'ai récoltées sur des blogs, il n'est pas possible de lire tout ce qui est demandé).
J'ai donc choisi pour cobaye Thérèse Raquin de Zola. Je l'ai pris au hasard, dans la bibliothèque de mon frère.
Un premier bilan ? J'ai lu plus vite que d'habitude. Pas autant que je l'aurais souhaité, mais je ne pouvais pas espérer aller beaucoup plus vite en essayant la méthode pour la première fois. Ca viendra avec l'entrainement. Du moins, je l'espère. Ce n'est pas évident de lire vite, je m'en rends souvent compte !
Quelques problèmes => Il faut vraiment être concentrée pour mettre les yeux où il faut. C'est pas évident de lire en diagonale. Parfois, je suis obligée de lire une phrase plus lentement qui me semble plus importante que d'autres pour la compréhension.
Voilà, donc du progrès, des problèmes, mais je suis en bonne voie. Hier soir, j'ai lu 90 pages en environ 70 minutes. Ce qui est pas mal, par rapport à d'habitude. J'ai aussi lu un peu pendant le cours de français ce matin (parce qu'il faut bien s'occuper un peu :P).
Je vous reparle de mon évolution dans quelques jours, pour vous dire s'il y a du progrès !
Au passage, ce livre est pas mal du tout, Zola remonte dans mon estime (après un premier essai raté avec l'Assommoir). Pour finir, voici un petit résumé de Thérèse Raquin (par contre je vous préviens, je trouve qu'il en dit un peu trop, ce qu'il raconte correspond à une centaine de pages du roman ) :
Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d'épouser son cousin, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s'éveille au contact de Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari.
Je vous donnerai un avis plus détaillé lorsque je l'aurai fini ! Je pense que ça devrait aller vite, il se lit assez rapidement. Bonne journée !
Peut-être que parler très brièvement de mes lectures me remotivera à lire un peu plus ! Je continue de dire que c'est vraiment dommage que je ne lise plus, car les deux livres que j'ai en cours sont très intéressants ! Tout d'abord, je lis L'art français de la guerre d'Alexis Jenni. Autant le dire, au début le roman ne m'inspirait pas trop. Je l'ai acheté pour mes propres raisons. En fait, j'ai toujours eu du mal avec l'histoire, et donc le sujet abordé me paraissait compliqué. Mais finalement, je l'ai commencé. J'ai lu une centaine de pages; et finalement j'en suis satisfaite. Le style est particulier, alors certains aiment, d'autres non. Personnellement, j'apprécie bien. Il est différent de ce qu'on peut lire d'habitude. Je serais par contre bien incapable d'en faire des résumés, et de toute façon Amazon ou la Fnac seront bien plus doués que moi pour attirer le lecteur. Je me contente donc d'en poster le résumé (en fait, ce n'est même pas un résumé mais un extrait) :
J'allais mal; tout va mal; j'attendais la fin. Quand j'ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l'avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n'arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu'aux coudes. Mais il m'a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l'armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails. Il m'apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l'art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l'émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue.
Le second livre que je lis, commencé il y a assez longtemps, c'est La nuit des temps de Barjavel. On m'avait dit tellement de bien de cet auteur que j'ai eu envie de lire quelques un de ses livres. J'ai commencé par celui-ci, parce que je l'avais, même si ce n'est pas celui qui m'inspirait le plus. Je vous poste un résumé, un vrai cette fois (merci Amazon !) :
Dans l'immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire. Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace... Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ? "La nuit des temps", c'est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d'amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d'Elea et de Païkan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.
L'histoire est pas mal, bien rédigée, même si au début je trouvais que c'était trop scientifique pour moi. Au final on comprend bien, et j'aime bien cette histoire du zéro absolu : c'est-à-dire qu'à une certaine température, lles molécules ne peuvent plus "bouger", et donc dans le roman cela a permi à deux personnes d'être conservés intact, au froid, pendant des années. Néanmoins, je suis déçue. Trop de flash-back à mon goût, et dans ce cas-là, l'histoire d'amour ne m'intéresse pas vraiment. Mais j'attends de lire la fin avant de vraiment me prononcer. Ceci dit, il faut quand même que c'est quand même un très bon roman.
Et oui, filière europe oblige, pendant les vacances nous avons eu deux livres à lire en anglais. Comme je suis trop sympa, je vous donne les résumés en français ;-)
Lies of silence de Brian Moore
Irlandais vivant à Belfast, Michael Dillon veut quitter cette ville, trop provinciale à son goût. Mais voilà que des membres armés de l'IRA investissent sa maison et prennent sa femme en otage. Jusque-là indifférent aux violences quotidiennes qui déchirent l'Ulster, Dillon reçoit l'ordre de déposer une bombe au Clarence, l'hôtel qu'il dirige.Impliqué dans un conflit politique qui le dépasse, Dillon est pour une fois contraint de choisir entre son intérêt personnel et son devoir : mais comment se révolter sans sacrifier la vie de sa femme ? Confronté à ce tragique dilemme moral, il voit l'étau se refermer sur lui...
1984 de George Orwell
De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. Big Brother vous regarde, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.
D'accord, je le reconnais, je n'ai lu que Lies of silence en anglais. J'avais tellement la flemme de lire pendant les vacances que pour aller plus vite j'ai lu 1984 en français. Veuillez m'en excuser et ne pas suivre mon exemple ! Mais j'ai trouvé de quoi me racheter : nous n'étudierons le livre en cours qu'en janvier, ce qui signifie qu'il faudra certainement le relire avant l'interro. Et cette fois je ferai l'effort de le lire en anglais !
Sinon, un petit bilan sur ces deux livres :
Deux excellents choix, les professeurs ont bien choisi les livres ! Dans Lies of silence il ne se passe pas énormément de choses, finalement, mais c'était très intéressant à lire. 1984 était tout simplement génial. Remarquable. J'ai particulièrement aimé le côté psychologique de l'histoire. C'est donc avec plaisir que je le relirais. Et finalement, je ne regrette pas de l'avoir lu en français, ça m'a permis de mieux comprendre l'histoire, de ne pas passer à côté des petits détails qui sont importants.
(article datant du lundi 27 juin 2011)
Voici la liste des lectures que nous devons lire pour préparer notre entrée en première. Les S et les L ont la même liste, sauf que les L ont un livre en plus à lire.
Pierre et Jean (roman) de Maupassant
Pierre, médecin, ne comprend pas pourquoi un ami de sa famille a légué sa fortune à Jean, son frère cadet. Au terme d'une véritable enquête policière, il mettra au jour un terrible secret. Le quatrième roman de Maupassant (1850-1893), publié en 1888, est sans doute le meilleur. Le récit, qui tient à la fois de l'étude naturaliste et de l'analyse psychologique, s'appuie sur une intrigue, simple et forte. Dans sa célèbre préface, l'auteur développe une théorie qui préfigure la modernité romanesque : il s'agit moins de reproduire le réel que d'en donner l'illusion.
Le meilleur des mondes (roman) de Huxley
Demain, le bonheur sera universel. Et obligatoire ! Dans le meilleur des mondes les foetus sont « préparés» dans des incubatrices en fonction du rôle qu'on leur destine. Les futurs Alphas, de la caste des élites, reçoivent plus d'oxygène, plus de «pseudo sang». Quant aux futurs Epsilons, à qui l'on réserve les tâches les plus pénibles, on veille à ne pas développer leurs facultés intellectuelles : un bon ouvrier n'a pas besoin de penser. Dans le meilleur des mondes, un système éducatif qui façonne les esprits comme les corps, une société communautaire qui proscrit l'individualisme, où la cellule familiale ne peut exister. Dans ce meilleur des mondes méthodiquement planifié pour construire les hommes en fonction des besoins, pour contraindre un bonheur artificiel, pour museler les passions et les interrogations, il y aura bien un grain de sable pour s'insérer dans les rouages. Un récit incontournable écrit en 1931, qui n'a pas fini d'influencer écrivains et cinéastes
On ne badine pas avec l'amour (théâtre) de Musset
On siffle sa première pièce ? Musset s'en moque, il publiera les autres pour son seul plaisir, insouciant d'aucune règle, sauf celle de ses caprices et de sa fantaisie douloureuse et si légère. Ce sera son «spectacle dans un fauteuil». C'est pourquoi on ne cessera jamais de jouer ses comédies et proverbes. Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féerique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.
Le barbier de Séville (théâtre) de Beaumarchais
Ah ! le triste sire ! Gros, court, gris, pommelé, rusé, blasé qui guette et furète, gronde et geint
tout à la fois. Il est encore avare, brutal, amoureux et jaloux... Et la belle Rosine, sa jeune pupille, est l'infortunée victime de cette odieuse flamme... Mais le ciel protège, dit-on, ceux qui s'aiment. Et Figaro, le gai, l'impertinent, l'irremplaçable Figaro a tôt fait de voler au secours de son maître le comte Almaviva. La belle est cloîtrée ? Le vieillard méfiant ? Qu'à cela ne tienne ! Et le voilà qui court, trompe et invente l'habile stratagème pour sauver les amants. Un enlèvement ? À la bonne heure ! La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre, s'exclame le rusé.